Voici un roman d’anticipation qui m’a un peu perturbée. J’avais envie de découvrir cet auteur que je retrouve souvent dans mes recherches de romans, toujours encensé, mais je me sentais un peu intimidée par son titre aux mille louages Léon l’Africain. J’ai décidé de commencé par un récit plus contemporain et plus court. Je ne sais pas si bien m’en a pris.
Si la fable est intéressante, je trouve que le fond du récit est un peu capillotracté. Le peuple antique que l’on redécouvre, sa science incroyable, ses desseins, rien n’est finalement expliqué. Le fait que le meilleur ami du personnage principal soit le plus proche conseiller du président des USA m’a paru bien (trop) facile pour faire avancer l’histoire. En somme, je comprends que tous les événements relatés ne servent qu’à permettre à Maalouf d’explorer les réactions et réflexions très humaines face à une possible fin du monde nucléaire. Néanmoins, je n’accroche pas tant ses inventions sont peu plausibles. Pour se sentir touché et concerné, la suspension d’incrédulité est nécessaire durant la lecture. Là, tout est tellement grossier et peu expliqué que je n’y suis pas parvenue et je suis restée étrangère au récit.
Toutefois la plume est agréable et je vais tout de même essayer de persévérer avec Maalouf, sur des romans de sa production reconnus pour leur qualité (ce qui n’était pas vraiment le cas de cet ouvrage-ci, je le reconnais).